mercredi 4 novembre 2009

"Celui qui est né hier meurt aujourd'hui"

C'est avec joie que le souvenir de cette oeuvre m'est ré-apparu lorsque j'ai rencontré dans mes recherches des mots tels que "ruines" ou encore "archéologie". Effectivement, cette fameuse installation qui m'avait tant marquée cette année là au Printemps de Septembre, mais dont le nom de l'artiste m'avait échappé... C'est dans ces moments là que l'on est heureux d'avoir acheté le catalogue de l'exposition (du festival en l'occurrence).


Voici le travail de l'artiste Clotilde Viannay, qui participait ici à l'une de ses toutes premières expositions. L'oeuvre créée pour cette occasion s'intitule "Celui qui est né hier meurt aujourd'hui" (Mésopotamien). Elle consiste à redonner vie par l'image aux 2147 objets de culture mésopotamienne du musée archéologique de Bagdad, qui ont été détruits ou volés au début de la deuxième guerre en Irak.


C'est à partir du site internet d'Interpol où elle a trouvé ces images, et en liaison avec les responsable du musée que Clotilde Viannay a mis au point ce projet qui invite le spectateur à une prise de conscience de l'un des aspects les plus dévastateurs de la guerre : la destruction du patrimoine de l'humanité.





Associant mémoire et technologie (de l'époque/cette installation date de 2004), actualité et engagement, cette oeuvre aux résonances multiples fait preuve d'une double intention : faire un geste sans artifices tout en disant la nécessité d'une évocation active de la situation irakienne.





Il faut que j'aille chercher dans mes archives personnelles si je n'ai pas gardé un petit film de cette installation très minimaliste, qui consistait "simplement" en une imprimante sur un petit piédestal, qui "[re]crachée" successivement (environ toutes les minutes) ces traces/archives qui s'entassaient au sol.

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